Bien que le foie soit, dans l’hémochromatose, à la fois un lieu préférentiel de stockage du fer et susceptible, au fil du temps, de développer une fibrose (voire dans les cas les plus évolués une cirrhose), on ne doit pas mettre l’atteinte hépatique hémochromatosique au même niveau que les autres maladies hépatiques chroniques (virales ou alcooliques, par exemple) : en effet, la grand particularité du foie hémochromatosique est de conserver un excellent fonctionnement (même en cas de fibrose évoluée).
Il n’y a donc pas de raison de penser que le foie hémochromatosique soit plus vulnérable en cas d’infection à coronavirus, surtout s’il n’a pas de fibrose (ce qui est le cas le plus fréquent) et si toute surcharge en fer a été éliminée (et que l’on se trouve donc en phase de “simple” traitement d’entretien).
Pr Pierre Brissot
Professeur émérite, Membre de l’Académie nationale de médecine et Conseil scientifique de la FFAMH
18 mars 2020
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